Le dernier dimanche du Carême s’appelle dimanche des Rameaux. C’est la commémoration de l’entrée solennelle et triomphale de Jésus, en tant que Messie, à Jérusalem. On trouve la description de cette fête dans tous les évangiles. Accompagné de ses disciples, Jésus se rendait à Jérusalem. Quand ils s’approchèrent de Bethphagé, village situé non loin de la ville, Il y envoya les apôtres Pierre et Jean afin d’en ramener une ânesse et son ânon attachés dans la rue. Jésus leur recommanda que si quelqu’un leur demandait quelque chose, ils devaient répondre que le Seigneur en avait besoin. Les apôtres allèrent au village et firent ce que le Christ leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son ânon, les recouvrirent de leurs vêtements et firent asseoir dessus Jésus-Christ qui entra ainsi à Jérusalem. La plupart des gens venus accueillir Jésus étendirent leurs vêtements sur son chemin, tandis que d’autres coupèrent des branches d’olivier et de palmier et en jonchèrent la route. La foule, reconnaissant en Jésus le Roi, l’acclamait en criant : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! ». (Mathieu 21, 1-11, Marc 11, 1-11, Luc 14, 28-40, Jean 12, 12-19).
C’est à partir de cet exemple que pendant les Rameaux on bénit dans les églises des petites branches d’olivier ou de palmier que l’on distribue ensuite aux fidèles qui les emportent chez eux et les gardent jusqu’à la commémoration de l’année suivante.
Les rameaux d’olivier symbolisent la paix, le salut, car après le Déluge, la colombe lâchée par Noé revint tenant en son bec un rameau de cet arbre, annonçant aux occupants de l’Arche la décrue des eaux.
Le jour de la fête des Rameaux, on célèbre aussi la cérémonie de l’Ouverture du rideau de l’Autel (Deureunbatsék). La signification de ce rite est que Jésus-Christ nous rende dignes de passer par la porte du salut, selon nos prières, notre confession et notre contrition.
Selon un édit de Sa Sainteté Garéguine II, Catholicos de tous les Arméniens, la fête des Rameaux est déclarée le même jour que la bénédiction des enfants.
Conduisons donc nos petits à l’église et prions Dieu pour qu’Il leur accorde sa bénédiction.