La cérémonie de la bénédiction du foyer est connue depuis la haute époque du christianisme. À l’occasion des fêtes de Noël et de Pâques, les disciples visitaient les maisons des chrétiens pour leur apporter la Bonne Nouvelle de la Sainte Nativité et de la Résurrection. Suivant ce même exemple, après ces deux grandes fêtes, les prêtres se rendaient dans les foyers des fidèles de leurs communautés et bénissaient les membres de leurs familles et leurs maisons, tout en leur apportant par leur prédication joie et réconfort spirituels.
Lors de cette visite pastorale, le prêtre bénit aussi les éléments essentiels à la vie de la maison, le pain, le sel et l’eau, et sollicite de même la protection du Seigneur pour les membres de la famille. L’origine et la signification de la bénédiction du foyer apparaissent en toute évidence dans ce passage des Saintes Écritures où Jésus dit : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison… Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19, 9–10).
Ainsi, par la bénédiction du foyer à la Sainte Nativité, notre maison se transforme symboliquement en une crèche de Bethlehem, tandis que par cette même cérémonie à la fête de Pâques, elle devient singulièrement un temple de la Résurrection.
Par conséquent, c’est notre devoir en tant que chrétiens de procéder chaque année à la bénédiction de nos maisons, car « Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain, si l’Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain » (Psaumes 127 – 1).